De septembre 2001 à août 2008, elle présente le Journal du hard sur Canal+. Elle conseille aussi, de manière anonyme ou non, de nombreux adolescents et adultes en matière de sexualité dans plusieurs magazines français tels que Maximal. En 2003, elle publie un roman autobiographique : Sex star et apparaît dans le film Snowboarders avec Nicolas Duvauchelle.
Clara Morgane lance également sa ligne de lingerie appelée Clara M., qui s'inspire de la symbolique des 7 péchés capitaux.
En mars 2007, elle se lance dans la chanson avec l'album Déclarations sur lequel elle signe elle-même les paroles de plusieurs titres. Le premier titre extrait est J'aime avec Lord Kossity, suivi par le single Sexy Girl, qui entre à la quatrième place des ventes de singles à sa sortie puis par Nous 2 remixé pour l'occasion par le DJ Hakimakli. L'album se sera vendu à 20.000 exemplaires et Clara annonce son second album pour 2009 qui sera plus axé dans le style électro-pop.
En 2006, elle joue dans le clip vidéo de la chanson Beautiful Things d' Andain, remixé et produit par DJ Tiësto, et marraine le Festival International de l'Érotisme de Bruxelles.
En 2008, elle diversifie encore ses activités, en co-présentant NRJ Poker Star sur la chaîne NRJ12, avec Elky.
En juillet 2008, elle répond à l'invitation du Festival d'Anjou pour une lecture de textes érotiques en compagnie de l'acteur et metteur en scène, Nicolas Briançon.
A partir du 9 octobre 2008, Clara intègre la scène du Bobin'O Show où elle chante tous les soirs ses nouveaux titres électro-pop dont son nouveau single : "IL".
En novembre 2008, Clara lance sa nouvelle ligne de lingerie sexy chic : SHOCKING Princess.
Titres et récompenses
Elle a reçu le titre de « Meilleure starlette française » aux Hots d'or 2001.
Elle a été élue première française et huitième femme la plus sexy de la planète par le magazine FHM.
Elle est également la première française à avoir eu les honneurs de la couverture du magazine américain Penthouse et compte aujourd'hui plus de quarante couvertures de magazine dont VSD, FHM, Penthouse, Playboy, Newlook, Maximal, etc.
Interview Exclusive
Son appartement parisien est clair, épuré, avec juste une touche de rouge sur un pan de mur. Clara Morgane, nous accueille chaleureusement, un sourire éclatant accroché aux lèvres. Bronzée, longiligne, elle revient de Tahiti où elle a enregistré "Tellement People", une des émissions qu’elle présente sur NRJ12. Connue notamment pour son passé sulfureux, moins pour ses talents d'artiste et de femme d’affaires, Clara se montre sous un jour nouveau. Elle se soumet pour nous, à une interview vérité, sans tabou, ni interdits…
Une courte carrière dans le x, chanteuse, animatrice, créatrice de lingerie…N’avez-vous pas peur de vous perdre à force d’en faire trop ?
Je me trouve au contraire avec le temps. Je trouve ma place. J'ai la chance de pouvoir inventer ma vie, c’est tellement excitant. J'aime travailler et tout faire pour réaliser mes projets, entreprendre et apprendre. Faire de la télévision, créer ma ligne de lingerie, poser pour des magazines ou pour mon calendrier, ça fait partie de moi. La musique est une passion. Certaines de mes activités me permettent d'être libre financièrement, ainsi je peux produire ou co-produire certaines de mes chansons ou certains clips. Le fait de gagner mon indépendance est un de mes moteurs. Mes activités sont toutes liées entre elles.Tout ce que je fais a un sens pour moi. Et ma route est encore longue...
Une volonté et une énergie permanente… Ca bouillonne toujours en vous ?
Tout le temps! J’ai toujours été comme ça. J’ai eu une éducation classique et même un peu rigoriste. Mes parents sont coiffeurs, ils se lèvent tôt, travaillent dur pour gagner leur vie et m'ont apportés beaucoup de valeurs. Moi, j’étais une petite fille très sage, sans histoire. Et à l’âge de 14 ans j’ai eu un déclic, je voulais autre chose. C’était devenu une évidence. Il fallait que je trouve en moi les réponses aux questions que je me posais. Mon adolescence a été une période très difficile. J’avais une énergie qui ne demandait qu’à s’exprimer. Elle ne m’a jamais quittée depuis.
Les dessous, c’est votre péché mignon ?
Comme toutes les filles j’adore les sous-vêtements. Il y a quatre ans j’ai lancé une première ligne de lingerie, Clara M. A l’époque j’avais déjà envie de créer un produit qui me ressemble, qui illustre ce que je faisais artistiquement. Résultat immédiat mais de courte durée avec mes associés, que j’ai quitté. J’ai une vision très précise de la lingerie. La gamme que j’ai créé il y a quelques mois « Shocking Princess », a un concept: la Volupté. J’ai crée des pièces très fines, raffinées, faciles à porter, en soie ou en satin avec beaucoup de rubans. Les soutiens-gorges n’ont en général pas d’armatures ni de tailles. Ils s’adaptent ainsi à toutes les femmes qui souhaitent mêler élégance et provocation. Je dessine cette nouvelle ligne et je la produis grâce un collaborateur de qualité qui m’épaule et m’aide dans cette entreprise.
Vous avez commencé très jeune votre carrière dans le X, racontez nous votre parcours ?
J’ai quitté Marseille, ma ville natale à 19 ans. J'ai toujours su que je partirai. Cependant, j’ai mesuré les risques avec précaution. Je ne suis pas du genre à agir sans réfléchir mais je reste une fonceuse par nature. J’ai toujours été attiré par les interdits, l’étonnant, le sulfureux. Je voulais aller jusqu’au bout de mes idées, de mes pulsions, et comprendre ce que ça m’apportait. Mon éducation un peu stricte m'a beaucoup aidé à contrebalancer ça justement, elle m'a apporté des bases solides. Quand j’ai commencé le X, j'étais en BTS action-co à Marseille et ça faisait 4 ans que j’étais avec mon petit ami. C’était une porte ouverte sur Paris, un moyen d’y rester, de m’approcher de l’interdit et peu être d'une vie différente. Je n’ai jamais vu le X comme une fin en soi, ni même un métier. Il s'est presque imposé à moi comme un défi, j'ai voulu vivre l'expérience. Ca a duré un an, j'ai tourné 6 films avec mon petit ami de l'époque, ensuite j'avais vécu tout ce que j'avais à vivre dans ce milieu, je m'en suis défaite très facilement. Les choses ont évoluées assez vite, on m'a proposé des choses comme la présentation du "Journal du Hard" de Canal + par exemple. J'avais conscience d'être très loin des stéréotypes et que mon image jouait pour moi. Le mot clé a été l’adaptation. Aujourd’hui il est évident que je me suis endurcie, j'ai dû beaucoup de battre mais je crois que j'aime ça.
En arrêtant la présentation du "Journal du Hard" de Canal +? Vous avez coupé le dernier lien qui vous restez avec le monde du X. Est-ce une façon de vous positionner autrement et montrer ainsi une nouvelle facette de votre personnalité?
En signant avec Sony BMG il y a trois ans, la question s’est forcément posée, on allait parler de moi comme chanteuse. Cependant ça allait contre mes idées de ne montrer qu’une facette de ma personnalité. En me signant, la maison de disques acceptait aussi mon passé et mes différentes activités. Je n'ai donc pas arrêté cette année là. La suite s’est enchaînée naturellement. L'année dernière j'ai commencé à travailler sur NRJ12, ce qu'ils me proposaient me correspondait parfaitement ( l'actualité des peoples, de la musique, de la mode...) et n'entrait pas en concurrence avec mon travail sur Canal+. En septembre 2008, j'ai décidé de ne pas resigner pour le journal du hard, je l'avais présenté huit ans, il m'avait apporté beaucoup d'expérience mais j'avais envie d'autre chose. NRJ 12 m'a proposé les bons programmes au bon moment. J'en profite pour remercier le direction de Canal + qui m'a permis de partir vers de nouvelles aventures.
Un virage a 180°. Fière du chemin parcouru ?
Je suis heureuse. Je commence à m’accepter telle que je suis. Quand vous êtes célèbre, les gens ont forcément une image un peu décalée de vous, et c'est toujours étonnant de voir l'impact qu'ont sur cette image les différents choix que vous pouvez faire ou les changements de direction que vous pouvez prendre. Je sais aujourd’hui ce que je veux, avec qui je souhaite travailler et avancer. C’est un travail quotidien d'introspection et c’est au fond de moi que je trouve les réponses, pas dans les yeux des autres. Je ne veux surtout pas qu’on oublie mon passé, j’aimerais seulement qu’on me voit dans mon ensemble. Montrer qu’un parcours comme le mien, atypique et tortueux, peut donner lieu à de belles choses. Mon passé sulfureux ne m’a pas empêché d’avancer, au contraire. J’en suis la preuve vivante. J’ai mûrie, grandie, et appris au fil des années. J’approche de la trentaine, et je me rends compte à quel point c’est bon de se battre quand on a une vraie raison de le faire.
On vous dit perfectionniste,est ce vrai ?
Oui, je sais ce que je veux. Je choisis chaque photo, surtout celles de mon calendrier (sourire), je dessine moi-même ma ligne de lingerie, j’écris les textes de mes chansons et travaille avec les compositeurs pour les mélodies. J'aime y passer du temps. C'est vrai que j'ai beaucoup appris de ma collaboration avec la maison de disque Sony pour la création et la promotion du premier album "déCLARAtion". Je me sens plus forte aujourd'hui, un peu moins naïve et plus affirmée artistiquement pour la création de mon deuxième album qui sortira courant 2009.
La sortie de votre calendrier annuel provoque des émeutes(200 000 exemplaires vendus). Tant et si bien que certains magazines et sondages vous classe comme le fantasme numéro1 des français. Quel est votre sentiment ?
(Rire). Ca n'est forcément pas pour me déplaire... C'est très agréable à entendre mais je ne trouve pas que ce soit une fin en soi. La notoriété doit être infernale à supporter si elle ne permet rien artistiquement. De mon coté, j’essaie de montrer le meilleur de moi-même, sans provoquer de lassitude. C’est le plus dur! Chaque fois c’est un challenge. Il faut surprendre, plaire, étonner et toujours se renouveler. Le calendrier de cette année était mon septième, je voulais montrer un nouveau visage, donner à ce dernier une dimension plus artistique, en faire un bel objet. J'aime la photographie, je connais bien le travail de Terry Richardson, celui d'Ellen von Unwerth ou encore celui de Rankin. Rankin a accepté de me photographier pour ce dernier calendrier, c'était un grand honneur, j'ai adoré sa vision et son énergie, c'est un grand artiste. La notoriété, n’est qu'un outil pour moi, elle permet beaucoup de choses, et dans un certain sens, amène une grande liberté, elle ouvre des portes. ça n'est certainement pas le fait d'être reconnue dans la rue qui me plaît. En revanche, cela me permet entre autre, de rencontrer des personnes brillantes. J’aime échanger avec eux des points de vue, notamment sur ma musique, ou mes émissions. C’est intéressant d’écouter et d’apprendre des autres l'image qu'ils ont de vous, leurs sentiments par rapport à un travail que vous avez mis des mois, voir des années à réaliser.
Et dans 10 ans, comment vous voyez vous ?
Il parait que ce qui ne tue pas rend plus fort... Alors, dans 10 ans j’espère être toujours là et continuer à prendre autant de plaisir. La vieillesse est une réalité, elle me fait moins peur avec le temps mais j'ai conscience que mon "physique" est essentiel, en tout cas pour l'instant. Je construis mon avenir aujourd'hui, dans dix ans, j'espère avoir accomplie certaines choses, et toucher certains rêves. La maternité en fait partie, j'espère ne pas trop m'éloigner de la moyenne pour une fois. En France pour un premier enfant, elle est à 30 ans. (rires)
Un single pour l’été, un album courant 2009. Quelle est donc votre source d’inspiration ?
La musique a toujours tenu une place prépondérante dans ma vie. Bercée par Gainsbourg, puis émancipée par IAM, ma culture musicale est éclectique. Lors de la réalisation de mon premier album, mon entourage était fait d'artistes à la culture soul et r’n’b, j'ai beaucoup appris avec eux, mon envie était grande. Je me suis très vite passionné pour les séances de travail en leur compagnie, pour les journées d'enregistrement en studio ou pour l'écriture des paroles. J'écris depuis très jeune, la musique est aussi pour moi l'occasion de m'exprimer. J'aime les jeux de mots et les doubles sens. Au fil des années, mes goûts musicaux ont évolués. Cette première expérience m'a été très bénéfique et m’a permise d’avancer. Je débarquais dans un monde totalement inconnu et très particulier, avec des codes et un système complexe. Désormais, je le comprends mieux et j'ai l'impression de m'être davantage trouvé artistiquement. Ce nouvel album, je le veux Electro. Etant ado, j'ai passé beaucoup de temps dans les soirée Techno, j'adore cette musique. Ma touche à moi, c'est d'essayer d'apporter de vraies mélodies et des textes truffés de doubles sens. Evidemment je m'inspire de ma vie privée pour écrire mes chansons, finalement pour en savoir plus sur moi, il n'y a qu'a tendre l'oreille.
Vous avez occupé la scène de Bobin’o pendant 3 mois. Quelles ont été vos impressions ?
Quand j’ai voulu toucher à la musique il y a 4 ans, parce qu'elle était devenue une évidence, tout le monde me l’a déconseillé (sourires). Mon entourage ne voulait pas que je me disperse. Mon envie a été plus forte, j’ai dû pousser des portes très fermées pour réaliser mon album, sans jamais me décourager (le single « Sexy girl » s’est vendu a 60 000 exemplaires). Aussi, quand en septembre de cette année, Gérard Louvin m’a proposé de chanter 2 titres de mon prochain album (des titres encore méconnus du grand public) sur la scène de Bobin’o, j’ai trouvé là, une très belle opportunité. Un rythme effréné. C’était un mini-show case avec 8 danseurs. Ca a duré 3 mois à raison de 5 dates par semaine. Ce fut une expérience enrichissante à tous points de vue. La finalité pour un artiste, n’est-ce pas la scène? Gérard Louvin me l’a offert, je l’en remercie.
Pendant ce show, vous chantiez « Il », à qui s’adresse ce titre personnellement ?
Je vis une histoire d'amour depuis 2 ans. C’est une relation fusionnelle et volcanique à la fois. J’aime ça. Bien sûr, je me demande s’il est mon « IL », comme dans ma chanson. Et aujourd'hui, j'ai trouvé la réponse! (elle fredonne sa chanson « IL »).
Sources Pertinentes :